CE1 - CE2 : toujours pas d'écrit

Publié le par martin-a-dys.over-blog.com

2006/2007

L'année de CE1 est vite passée, sans trop de modification dans l'attitude de Martin à l'école.

 

La galère quotidienne des devoirs commence...pour multiples raisons :

- les devoirs ne sont pas notés

- la leçon du jour ne peut être révisée ou apprise car non notée

- ou bien Martin ne sait pas (ne sait plus) sur quel cahier ou sur quelle feuille cette leçon se trouve

- les quelques lignes qui sont parfois copiées sont inutilisables, parce que illisibles

- les cahiers sont souvent égarés, les leçons sont souvent perdues, le classeur n'est jamais tenu, les feuilles sont souvent retrouvées volantes et chiffonnées dans le fond du sac

- les infos distribuées sur papier par la maitresse n'arrivent jamais jusque la maison ; ce qui m'aura sauvé de ces informations perdues sera le fait que je faisais partie à cette époque du conseil d'école comme parents élus ; j'étais donc informée par d'autres biais.

 

Les devoirs à la maison devenaient au fil des mois un véritable calvaire. Du fait des leçons ou des cahiers manquants. Mais aussi parce que le moindre petit mot à écrire prenait des heures.

Martin ne semblait jamais être à ce qu'il faisait, la tête toujours dans les étoiles. Il était capable de se tenir passivement devant son cahier, crayon à la main, prêt à écrire, mais sans rien faire qu'attendre. Et il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas :

- il ne cessait de manipuler son crayon comme s'il n'était jamais à la bonne place dans sa main

- le cahier était toujours soi disant de travers et ne cessait donc de le bouger

- et toute les excuses étaient bonnes pour changer de sujet : "la chaise est trop haute", "le coussin trop petit", "mon T shirt me gratte", "j'ai soif", "tiens on sonne à la porte, je vais ouvrir !", "on mange quoi ce soir ?",... tout ceci rythmé par un refrain constant et incessant : "Martin, fais tes devoirs !"

 

Ajoutez à cela une institutrice du moment (en CE1) qui malheureusement n'avait pas une méthode de travail qui nous facilitait la tâche :

- elle donnait trés peu de devoirs ce qui arrangeait bien Martin ceci dit

- le peu de devoirs à faire à la maison n'était quasi jamais corrigé ou reppri en classe le lendemain. Pour Martin, à quoi bon donc faire un exercice que personne n'ira voir s'il est fait ou pas. Quant à savoir s'il est juste...

- la bonne prise de note sur l'agenda n'était pas vérifié par l'instit.  Pour Martin qui ne prenait déjà qu'un mot sur 2 (les bons jours !), je vous laisse imaginer avec quel mal on parvenait à savoir ce qu'il fallait faire à la maison

- le cahier du jour faisait rarement ses apparitions à la maison, et de toute façon, la maitresse ne regardait pas s'il était signé...

 

Les première évalutations font leur apparition. Pour Martin, les notes seront tout simplement catastrophiques avec une collection de zéro ; non pas que les exercices soient faux, mais les feuilles restaient systématiquement blanches, aucune restitution écrite.

Et quand on abordait ce sujet avec Martin, sa réponse était toujours la même : "mais je sais déjà tout ça, pas besoin de l'écrire encore !".

C'était "hélas" vrai, les performances de Martin à l'oral étaient toujours aussi bonnes, et excepté le fait qu'il n'écrivait pas, il avait un excellent niveau scolaire.

 

Au CE2, Martin a eu une instit beaucoup plus entreprenante et dynamique que la précédente. J'avais bon espoir qu'elle puisse "réveiller" Martin et obtenir enfin de lui autre chose que des pages blanches... mais rien n'y fait.

Et à l'heure où on demande à ces élèves de plus en plus d'autonomie, Martin montrera de plus en plus d'égarement, de leçons égarées, de copies blanches... ne sachant jamais ce qu'il doit faire à quel moment.

 

Régulièrement, on ne manquera pas d'expliquer à Martin qu'il ne pourra pas continuer son école de cette façon, qu'il DOIT écrire pour montrer qu'il sait, que plus tard à la grande école on ne le jugera que sur ses devoirs écrits...

Ses institutrices me diront souvent : "il aura un déclic un jour, ça va s'arranger, ne vous inquiétez pas".

 

Un jour, je m'apperçois que Martin n'a plus ni sa trousse d'école, ni son classeur avec les leçons des différentes matières (à défaut de les écrire, le classeur ne contient quasiment que des leçons photocopiées de ses camarades de classes).

Après plusieurs jours de recherches à la maison et en classe, les affaires restent introuvables ! incroyable...

Devant l'indifférence apparente de Martin sur l'importance de faire attention à ses affaires d'écoles, je décide de l'emmener faire lui même ses courses pour remplacer le matériel perdu avec son propre argent.

Il sera alors un peu plus regardant sur le prix des articles (contrairement à la rentrée !!).

 

Quelques jours plus tard, le classeur et la trousse perdus seront retrouvés... dans le casier de son voisin de classe !

 

 

Publié dans Parcours

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C
<br /> tiens donc mon fils aurait il un clone ?? mais oui c'est sûr Martin et Théo vive pratiquement la même vie ;)<br /> Bon courage<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Nous sommes hélas nombreux à vivre cette même galère ; ça rassure un peu qu'on n'est pas seul, mais c'est une maigre consolation... Bienvenue sur ce blog, vous êtes la première inscrite ! Bon<br /> courage à vous aussi et à Théo ; à bientôt !<br /> <br /> <br /> <br />